Chantage : définition, procédure de plainte et peines encourues

Dans le monde de la justice, il existe de nombreux délits et crimes que le Code pénal punit de manière très sévère. Sur la liste des délits sévèrement réprimandés, l’on retrouve le chantage. Dans quelles circonstances est-il possible d’évoquer le chantage ? Quand on en est victime, par quels moyens peut-on porter plainte ? Quelles sont les peines réservées aux personnes reconnues coupables d’une telle pratique ? Voici autant d’interrogations qui se bousculent certainement dans votre esprit. Vous aurez des réponses claires sur ces questions dans la suite du présent article.

Que faut-il comprendre de la notion de chantage ?

Le Code pénal en son article 312-10 donne une définition assez claire de ce qu’est le chantage. Selon ledit texte, il s’agit de l’action par laquelle l’on obtient la révélation d’un secret, un engagement, une signature, une renonciation ou une remise de fonds en se servant de menaces (révélation ou imputation de faits susceptibles de salir la réputation, la dignité ou la considération). En d’autres termes, on parle de chantage quand une personne obtient d’une autre personne certaines choses contre son gré suite à une pression exercée sur celle-ci. En fonction du contexte, le chantage peut se présenter sous des formes diverses. On peut ainsi parler de chantage politique, moral, affectif, professionnel, etc.

Il est possible que cette infraction pénale se présente sous une forme écrite ou soit verbale. Elle peut impliquer directement la victime tout comme elle peut toucher un proche de la victime. Faites par ailleurs attention à ne pas faire de confusions entre l’extorsion et le chantage. Même si la finalité ne diffère pas, les moyens employés pour y arriver ne sont pas les mêmes.

Quelle est la procédure pour se plaindre d’un chantage ?

Comme n’importe quel autre délit, la loi prévoit des sanctions pour les auteurs de chantage. Mais avant que ces derniers soient punis, il faut préalablement que la victime formule une plainte le plus tôt possible sans céder aux menaces. Si ce n’est pas fait, il est fort probable que la situation s’empire. La plainte peut être reçue soit dans une gendarmerie ou dans un commissariat.

Une fois que la victime se rend dans l’un de ces deux lieux, il est important qu’elle expose avec clarté la nature de l’infraction ainsi que son origine. En termes plus simples, il faudra d’abord expliquer les menaces qui ont été proférées à son endroit puis donner les raisons pour lesquelles elle a été ainsi menacée. Il sera aussi demandé à la victime de dresser le profil de celui qui la fait chanter et de clarifier les liens qui les unissent. Il est essentiel ici de ne pas faire de la rétention d’information ou de mentir pour une quelconque raison afin de donner le plus de preuves possible.

Sanctions réservées aux auteurs de chantage

Quand une personne est reconnue coupable de chantage, elle s’expose à une peine maximale de 5 ans d’emprisonnement en plus d’une amende de 75.000 €. Lorsqu’il y a des circonstances aggravantes comme l’exécution de la menace, la peine peut aller jusqu’à 7 ans d’emprisonnement avec une amende de 100.000 €. Il ne faut pas non plus écarter la possibilité de subir des peines complémentaires si éventuellement le juge correctionnel en décide ainsi. En outre, les mêmes peines sont réservées à ceux qui sont reconnus coupables de tentative de chantage.

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